Avec Jean-Pierre Houppe, cardiologue, auteur de Prendre soin de son cœur et Le cœur du bonheur, directeur de la structure Theracorda.

« Déni. J’avais confondu ces deux syllabes avec celles de l’oubli. Le déni n’oublie rien, il conserve. La souffrance ne disparaît pas ; elle n’a pas où aller. Elle se tapit, elle se terre. Le déni travaille : il fait grincer le corps ».
Ces mots terribles de Patrick C. Goujon, victime d’abus sexuel dans l’enfance, expriment parfaitement le paradoxe de l’inceste.

Dans ma pratique médicale, aucun·e patient·e n’est venu·e me voir pour me parler de psychotraumatisme, de trauma complexe, de viol ou d’inceste. La maladie est trop souvent l’oubliée de l’inceste et des violences infantiles.

Il est urgent que chacun·e d’entre nous, et en particulier le corps médical, entende et accepte que les maladies ne tombent pas du ciel, et que cette violence infantile fait le lit des maladies chroniques.